Il est inévitable que certains s’inquiètent de voir le mot transpersonnel, souvent synonyme d’irrationnel pour ceux qui ne se sont jamais intéressés à ce domaine, accolé à « coaching », c’est-à-dire à une pratique dont la finalité est de permettre à des individus de mieux gérer les situations les plus concrètes qui soient. Les mêmes ne manqueront pas de souligner l’absence de tout « fondement scientifique » à une approche qui s’intéresse à des dimensions énergétiques dont on peut penser qu’elles n’existent que dans le cerveau de celui qui les perçoit.
Rassurons-les : depuis une vingtaine d’années, des travaux de plus en plus nombreux viennent étayer la thèse que notre réalité ne se résume pas aux objets que nous pouvons toucher et à ce que nos yeux peuvent percevoir.
Pour ne citer que quelques-uns, Gary Schwartz, Lisa Miller aux Etats-Unis, Mario Beauregard au Canada, et bien d’autres y compris en France et en Europe, autant de scientifiques qui travaillent, par exemple, sur la question de la conscience. Selon eux, la conscience serait une dimension constitutive de l’univers et préexisterait au cerveau qui ne serait qu’un émetteur-récepteur de cette énergie fondamentale. Diantre !
Inutile de dire que les sceptiques font feu de tout bois ! Car tous ces travaux qui ont fait l’objet de publications dans des revues scientifiques, ont une chose en commun : ils mettent à mal le dogme matérialiste qui voudrait que l’existence humaine se résume à la vie ordinaire que nous connaissons tous, et se finisse avec la disparition du corps physique.
Les sceptiques oublient généralement qu’ils n’ont pas le monopole du scepticisme, et que le doute est constitutif de la démarche scientifique. C’est ce qui amène tout chercheur sérieux à publier dans des revues spécialisées sa méthodologie, les données recueillies et sa grille d’analyse afin de les soumettre à la critique de ses confrères, critiques qui permettront d’améliorer telle ou telle procédure, et dans l’espoir aussi que d’autres équipes de recherche s’empareront de la problématique afin de confirmer (ou non) les résultats obtenus.
Qu’est-ce qui a conduit plus de 300 scientifiques et personnalités de renommée mondiale issus de disciplines telles que la biologie, les neurosciences, la psychologie, la médecine ou la psychiatrie à signer en 2015 un manifeste pour une science post-matérialiste ? Essentiellement les apports de la mécanique quantique.
Si je parle en titre de « révolution quantique », c’est parce qu’avec la physique quantique, le monde matériel tel que nous le connaissons… a disparu. La physique quantique « a remis en question les fondations matérielles du monde en montrant que les atomes et les particules subatomiques ne sont pas réellement des objets solides – ils n’existent pas de manière certaine en des endroits et des temps définis ». Par ailleurs, « les évènements mentaux peuvent influencer le monde physique » (extraits du manifeste).
Inutile de dire que la bataille fait rage entre les défenseurs de l’idéologie matérialiste (c’en est une) et les « navigateurs-exceptions » de la science contemporaine. L’enjeu n’est pas mince puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la « définition » du monde dans lequel nous vivons.
Pour être complet, une « Académie pour l’Avancement des Sciences Postmatérialistes (AAPS) a vu le jour en 2017 avec la publication en 2019 d’un ouvrage collectif dont le titre résume un questionnement commun à ces chercheuses et chercheurs : « Is consciousness primary ? ».
J’ajoute qu’en intégrant certains aspects du Transpersonnel dans ma pratique de coach, j’ai le sentiment, dans le domaine de la connaissance, d’être plutôt à l’avant-garde qu’à l’arrière-garde !
L’aventure continue…