C’est le titre d’un ouvrage qui vient de sortir en français, co-édité par 4 scientifiques qui sont à l’origine de la création de l’AAPS (Académie pour l’Avancement des Sciences Post-matérialistes)
Un des objectifs majeurs de l’AAPS est de faire des recherches sur la conscience un champ d’étude à part entière dans le domaine scientifique.
Comme l’expliquent les auteurs en introduction du livre, il s’agit d’une véritable révolution pour une science enfermée dans des représentations « matérialistes » qui considère la conscience comme une simple production du cerveau.
Un des postulats de la nouvelle science de la conscience, étayée aujourd’hui par un certain nombre de recherches, est de soutenir que la conscience pré-existe au cerveau… et en est indépendante !
Autant dire que cette éventualité rejoindrait ce que toutes les grandes traditions et spiritualités affirment depuis l’aube des temps, à savoir que l’être humain possède une dimension subtile et sensible qui donne à sa trajectoire un sens particulier.
Il suffit de lire le livre de Jean Clottes et David Lewis-Williams, « Les chamanes de la préhistoire », pour réaliser qu’il y a 30 000 ans déjà, l’existence de l’Homo sapiens ne se résume pas à pourchasser des aurochs en étant vêtu de peaux de bêtes…
L’intuition d’une forme de transcendance a toujours accompagné la conscience de cette dimension « non matérielle » de l’individu. Cette conscience est plus développée chez certains et n’a rien à voir avec l’âge de la personne, son milieu social, son éducation ou sa formation.
Sur le site de l’AAPS, Gary Schwartz, co-éditeur de cet ouvrage, témoigne de son propre parcours de scientifique et de « l’élargissement de son champ de conscience », à travers une série de coïncidences qui, suivant le titre de l’article, se situent « au-delà de la chance » (Following the Evidence that is Way Beyond Chance).
https://www.aapsglobal.com/2018/11/11/97-following-the-evidence-that-is-way-beyond-chance/
Son expérience montre qu’il existe un « Triangle magique » (c’est mon interprétation) qui associe Conscience, Connaissance et Connexion.
En effet, sa prise de conscience résulte au départ de son attention à des « signaux faibles », à savoir la répétition insistante d’un même nombre dans sa vie de tous les jours.
Cette « anomalie » l’interpelle dans la mesure où il possède une ouverture d’esprit suffisante pour ne pas balayer du revers de la main ce que d’autres considèreraient comme tout à fait anecdotique.
Cet étonnement et cette curiosité sont renforcés par la rencontre d’un étudiant qui fait le lien entre son intérêt pour les nombres et la Kabbale juive (registre de la Connaissance) qu’il découvre à cette occasion et qu’il va commencer à étudier.
Enfin, une série étonnante de coïncidences liée à l’intuition soudaine d’acquérir un chien d’une certaine race va lui montrer qu’il existe une Connexion subtile qui le relie à un autre « niveau de réalité ».
La Conscience (incluant la présence à soi et à son environnement), la Connaissance et la Connexion débouchent sur la découverte d’une forme de « Magie » de l’existence qui associe émerveillement et transformation du réel.
A partir de cette expérience, Gary Schwartz va intégrer la « self-science » comme démarche personnelle de recherche en vue de la découverte de cet autre Soi (pour reprendre une appellation commune aux traditions orientales et à la psychologie jungienne).
La nouvelle science de la conscience est donc à la fois un formidable pari sur le plan collectif et un enjeu concret sur le plan individuel : en effet, chacun peut se trouver confronté, à un moment de son parcours, à des évènements étonnants qui frappent à la porte et nous invitent à une autre compréhension de nous-même et du monde.